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  • Photo du rédacteurRDV LATINO

L'ART URBAIN COLOMBIEN // EL ARTE URBANO EN COLOMBIA

Depuis les années 2000, les graffitis fleurissent sur les murs des grandes villes colombiennes qui se modernisent comme c’est le cas à Bogota et Medellin. Ces « chefs d’œuvres » sont très représentatifs de la culture du pays : portraits de natifs, paysages ou encore scènes de vie. En colorant les murs, les artistes de rue se réapproprient les lieux, et tentent de conserver l’identité artistique et culturelle colombienne.


Desde los años 2000, los grafitis florecen en las paredes de las grandes ciudades colombianas que se están modernizando, como en el caso de Bogotá o Medellín. Estas obras son muy representativas de la cultura del país: retratos de nativos, paisajes, escenas de la vida. Al pintar las paredes del espacio público, los artistas callejeros se reapropian lugares e intentan preservar la identidad artística y cultural colombiana.




Le street-art dans la société

Aussi coloré et enthousiaste soit-il, le street-art colombien est avant tout un acte politique, un mode d’expression urbain après des années de terreur : il parle de paix, de la diversité de ses populations, de la culture ; indigène par exemple ; de la liberté d’expression dans les rues.


Por más colorido y entusiasta que sea, el arte callejero colombiano es ante todo un acto político, un modo de expresión urbano después de años de terror: habla de la paz, la diversidad de sus poblaciones, la cultura (los indígenas, por ejemplo). ), la libertad de expresión en las calles…


ZOOM SUR L’AGENCE ECHA’P COLOMBIE, avec LUDOVIC BERTEL

Ludovic, tu es français, originaire de Bretagne et tu as ouvert ton agence de voyage à Medellin il y a maintenant quelques années. A travers la création de l’agence Echa P Colombie tu souhaites faire découvrir le pays avec un regard humain, loin des stéréotypes et des parcours ultra touristiques, comment t’est venue cette idée ?

« L’idée vient tout d’abord d’une conviction personnelle, la rencontre avec la population est une manière de mieux comprendre un pays et de partager des moments qui souvent marquent notre voyage. La Colombie possède une énergie humaine vraiment hors du commun qui surprend les voyageurs et qui éloigne les stéréotypes que certains se font du pays. En mettant en relation les colombiens et les voyageurs, nous levons le voile sur le pays et offrons des opportunités d’échange avec son peuple. Pour se faire nous collaborons dans le pays avec des peintres, des chanteurs, danseurs, graffeurs de rue, producteurs de café, horticulteurs, ébénistes, pêcheurs, artisans, des communautés natives, des associations… etc En multipliant les rencontres et les profils, le voyageur construit lui-même sa propre opinion du pays ramenant avec lui un souvenir qui possède un visage. »


Parmi les circuits et activités proposés, il est possible de partir à la découverte de l’art urbain, les graffitis à travers la ville de Medellin. De quelle façon travailles-tu cet aspect culturel au sein de l'agence ?

« Le graffiti est depuis quelques années devenu un art reconnu à travers le monde. Les fresques ont révélé aux gens la force du graffiti à modifier un espace urbain. Medellin et beaucoup de villes du monde ont bien compris cette tendance à ne plus considérer le graffiti comme un acte vandale. Notre agence collabore avec certains graffeurs de Medellin, nous proposons des cours de graffiti mais aussi des rencontres pour ceux que le souhaitent. Les artistes sont la voix du peuple et d’une société où chaque sentiment s’exprime sur les murs d’une ville. Rencontrez ces artistes ou découvrir leurs œuvres nous dévoile ce que la rue pense ou considère. Le quartier de la Comuna 13 à Medellin est un bel exemple, puisque qu’il s’agissait d’un des quartiers les plus violents de la ville qui aujourd’hui, est devenu le quartier le plus visité par les touristes. Tapissé de graffiti dont la plupart des artistes viennent de la Comuna 13, le graffiti a été un des facteurs déclencheurs à la transformation du quartier. Les graffitis sont des sentiments dessinés au spray révélant la culture d’un peuple. »


Selon toi que représente le développement des graffitis dans des villes comme Medellin et Bogota pour le tourisme ?

« D’un point de vue touristique, le graffiti possède une attention grandissante qui amène de nombreuses villes comme Bogota et Medellin, mais aussi Carthagène ou Cali à adopter cet élan. Il me semble intéressant que le tourisme s’intéresse aux graffitis, c’est une belle façon de comprendre un pays comme la Colombie. De plus, c’est l’opportunité pour certains graffeurs de vendre des produits dérivés amenant une rente économique pouvant leur permettre de faire grandir leur notoriété d’artiste. Le graffiti en Colombie montre au monde entier non seulement les talents artistiques du pays, mais aussi la façon dont ces artistes voient la Colombie. Le graffiti est une voie de plus pour transmettre un message dont chacun s’approprie le sens. »


Y a-t’il quelque chose que tu souhaiterais ajouter afin d’éclairer les abonnés de RDV LATINO sur le développement de l’art urbain en Colombie ?

« Durant le conflit armé, de nombreux messages ont proliférés sur les murs des villes et villages afin de terroriser le peuple. Aujourd’hui les graffeurs se sont approprié ces espaces pour nous transmettre un tout autre message, celle du peuple. »


Site de l’agence de Ludovic, à découvrir même sans avoir de projet de voyage, pour la beauté des photos et la variété des informations sur le pays :




INTERVIEW SHAY ART

Quel est ton nom d'artiste? D'où viens-tu?

Mon nom de scène est Shay Art, je suis originaire de la ville de Medellín.


Pourquoi et quand as-tu décidé d'être artiste dans la rue?

Depuis que je suis petite, les graffitis ont attiré mon attention, les lettres colorées de la rue m'ont toujours beaucoup fascinée, le simple fait de les observer et d’essayer de les déchiffrer attisait et nourrissait ma curiosité. Il y a environ 8 ans, j'ai décidé d’aller à la recherche de ceux qui avaient fait des graffitis dans ma ville, j'étais déterminé à apprendre. De là, a commencé mon histoire sur les murs de ma ville.


Quel mot utilises-tu? Graffiti, art urbain / street art, muralisme ...?

Au fil du temps, j’ai participé à de nombreux événements, qu’il s’agisse de graffitis ou de muralisme, j’utilise tous les mots pour faire référence à cette passion: amour, liberté, bonheur, muralisme, graffiti, art urbain, street art.


Quels sont les thèmes principaux de tes oeuvres?

La nature, les animaux sauvages et les femmes en tant que représentantes du pouvoir et de la force.


Où trouves-tu l'inspiration?

Partout, mais surtout dans mes expériences de vie, bonnes ou mauvaises, tout cela nourrit mon inspiration.

Quels sont tes endroits préférés pour faire vivre ton art? Où pouvons-nous admirer vos œuvres?

Les espaces qui ont été occupés par la nature, ce sont les plus beaux. Aussi les rues, les quartiers, les lieux visités quotidiennement par la communauté.


Comment voyez-vous la scène de l'art urbain en Colombie, qui offre le pays?

Chaque jour il acquiert un peu plus d’importance, le street arten Colombie est aujourd’hui à un très bon niveau, beaucoup de gens sont passionnés par ses couleurs et désirent partager.


Quel message souhaite tu transmettre à travers tes œuvres?

Mon travail est très concentré sur les femmes: leur force, leur courage et leur agressivité.


Des projets pour l'avenir?

Voyager, beaucoup, apprendre de nouvelles cultures, avoir plus d'inspiration et surtout partager mon travail dans de nombreux coins du monde.

Shay Art


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ENTREVISTA- SHAY ART

¿Cuál es tu nombre de artista? ¿De dónde vienes?

Mi nombre artístico es Shay Art, soy de la ciudad de Medellín


¿Por qué y cuándo decidiste ser artista en la calle?

Desde pequeña me llamó mucho la atención el graffiti, las letras coloridas en la calle me apasionaban mucho, verlas y tratar de descubrir que decía allí me causaba mucha curiosidad. Fue hace aproximadamente 8 años que decidí buscar e indagar quien hacia graffiti en mi ciudad, estaba decidida a aprender a hacerlo, y emprendí mi historia en las paredes de mi ciudad.


¿Qué palabra utilizas? ¿Grafiti, arte urbano/callejero, muralismo…?

Con el paso del tiempo he estado en muchos eventos ya sean enfocados al graffiti o al muralismo, utilizo todas las palabras para referirme a esta pasión, desde amor, libertad, felicidad y claro muralismo, graffiti, arte urbano, street art.


¿Cuáles dirían que son tus temas principales?

La naturaleza, los animales salvajes y la mujer como representación de poder y fuerza.


¿En dónde encuentras la inspiración?

En todas partes, pero sobre todo en mis experiencias de vida ya sean buenas o malas, todo eso ha ido nutriendo mi inspiración.


¿Cuáles son tus lugares favoritos para hacer vivir tu arte? ¿En dónde podemos admirar tus obras?

Espacios que han sido retomados por la naturaleza, esos son los más lindos. También las calles, los barrios, lugares transitados a diario por la comunidad.


¿Como ves la escena del arte urbano en Colombia, que ofrece al país?

Cada día crece más, está en un muy buen nivel, muchas personas enamoradas del color y con deseos de compartir.


¿Qué mensaje quieres difundir a través de tus obras?

Mi obra está muy concentrada en la mujer, en la rudeza, fuerza, valentía y agresividad.


¿Planes para el futuro?

Viajar, viajar mucho, aprender culturas nuevas, obtener más inspiración y sobretodo compartir mi obra en muchos rincones del mundo.

Shay Art


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PORTRAIT GLEO, artiste urbaine colombienne très représentative du succès des graffitis en Amérique Latine


L’artiste colombienne Nathalia Gallego, connue sous le nom de Gleo dans le monde artistique est originaire de Cali, une petite ville tropicale au sud de son pays, près de la côte pacifique.

Son univers : les masques inspirés de l’animalité. Les éléments ancestraux de l’Amérique Latine et ceux de la modernité se rencontrent à travers un graphisme coloré. Son monde imaginaire et son style inégalé font de Gleo l’une des artistes phares de la scène colombienne, et internationale. On trouve ses fresques au Royaume Uni, au Portugal, en Espagne, au Brésil, au Mexique, en Argentine, en Turquie…. Pour la France, c’est à La Rochelle, en 2016 que Gleo a laissé s’exprimer son talent,

Solar Family, La Rochelle 2016


SA PREMIERE ŒUVRE DE STREET ART

A 17 ans, Gleo étudiait la chimie le jour et les arts plastiques dans un lycée le soir. Ensuite, elle s’est lancée dans une Licence en Arts visuels et Design graphique à l’Université del Valle. Les études étant très théoriques, de manière instinctive, elle a décidé un jour de peindre sur un mur blanc, juste en face de chez elle.

One heart, Popayan, Colombie 2016


PEINDRE DANS LA RUE, UN ACTE POLITIQUE

Gleo a toujours aimé le lieu qu’est la rue, c’est ainsi qu’elle a commencé à peindre des créatures marines dans son quartier, pour s’amuser, dans un premier temps. Puis elle s’est interrogée sur la signification de cet acte. Pourquoi peindre dans la rue? Sur des murs, dans l’espace public?

Gleo y répond très simplement: pour elle “public” a une définition très complexe puisque c’est le lieu qui appartient à la fois à chacun et à personne.

Selon elle, c’est une façon de rejeter la conformité face à ces ensembles cimentés que sont les villes modernes. Ces dernières conditionnent notre façon de vivre et de nouer des relations, peindre est donc, selon Gleo, un acte de participation politique.

The other, Sao Paulo, Brésil 2017


SON STYLE, SA TECHNIQUE, SON INSPIRATION

Gleo utilise de la peinture acrylique pour l’extérieur, des pinceaux et des rouleaux.

Elle réalise d’abord un croquis puis fait un quadrillage approximatif qui permet de vérifier les proportions et les perspectives du dessin sur le mur, ensuite le plus amusant pour Gleo est de jouer avec les textures, les taches, les couleurs. Elle ne revendique pas vraiment d’appartenance à un courant artistique.

Selon Gleo, les créatures fantastiques qui envahissent les structures de ciment, nous rappellent que nous sommes des êtres vivants, que nous sommes « partie » d’un « tout » qui se trouve hors des villes : la nature, l’univers… Elle s’inspire du monde qui l’entoure, sans limites et notamment des cultures ancestrales et de l’art primaire de son continent.

L’or intérieur, Lyon, 2019


LES FEMMES ET LE STREET ART

Quand on aborde le sujet des femmes dans le street art, Gleo a un avis bien tranché. Et selon elle, si aujourd’hui il y a de plus en plus de femmes dans ce domaine, il est important de ne pas se revendiquer comme étant la minorité ou comme modèles féminins pour pouvoir participer à certains projets, ce qui compte est le talent sans distinction de sexe. Et puisque l’idée est de démontrer que la peinture et l’art urbain n’ont pas de sexe, selon l’artiste, certaines femmes devraient cesser d’utiliser leurs attributs féminins et se concentrer sur ce qui est important : améliorer la qualité de leur art comme le font les graffeurs masculins. C’est dit !

Gleo, à l’œuvre !


SON ROLE DANS LE DEVELOPPEMENT DU STREET ART DE SON PAYS

Gleo pense simplement qu’en s’améliorant de jour en jour, en faisant évoluer son travail, en le faisant voyager aussi, elle peut contribuer à faire connaitre et valoriser l’art urbain de son pays. D’ailleurs, il faut l’avouer, les peintures oniriques et ancestrales de Gleo feraient presque oublier le ciment et la modernité ! La mise en scène d’étranges créatures mêlant animalité et humanité, nous invite à voyager en poésie et en pensées, à nous questionner sur notre rapport à la nature. Si l’œil du passant est comblé de couleurs vives, stimulé, intrigué, pour Gleo le pari est gagné.


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RETRATO GLEO: Artista urbana colombiana muy representativa del éxito del graffiti en América Latina.

La artista colombiana Nathalia Gallego, conocida como Gleo en el mundo del arte, proviene de Cali, una pequeña ciudad tropical al sur de su país, cerca de la costa del Pacífico.

Su universo: máscaras inspiradas en la animalidad. Los elementos ancestrales de América Latina y de la modernidad se encuentran a través de sus coloridos gráficos. Su mundo imaginario y su estilo sin igual hacen de Gleo una de las artistas más destacadas en el escenario colombiano e internacional. Sus frescos se encuentran en el Reino Unido, Portugal, España, Brasil, México, Argentina, Turquía... Para Francia, es en La Rochelle, en 2016, que Gleo dejó expresar su talento,

SU PRIMER TRABAJO DE ARTE DE LA CALLE

A los 17 años, Gleo estudió química durante el día y artes visuales en la escuela secundaria durante la noche. Luego, empezó a estudiar una licenciatura en Artes Visuales y Diseño Gráfico en la Universidad del Valle. Los estudios eran muy teóricos, e instintivamente, un día decidió pintar en una pared blanca, frente a su casa.


LA PINTURA EN LA CALLE, UN ACTO POLÍTICO

Gleo siempre ha amado el lugar que es la calle, por lo que comenzó a pintar criaturas marinas en su vecindario, para divertirse, al principio. Entonces ella se cuestionó sobre el significado de este acto. ¿Por qué pintar en la calle? ¿Cuál es el sentido de este acto?

Gleo responde de manera muy simple: para ella, "público" tiene una definición muy compleja ya que es el lugar que pertenece a todos y a nadie.

Según ella, es una forma de rechazar la conformidad de estas zonas cementadas que son las ciudades modernas. Estas últimas condicionan nuestra forma de vivir y construir relaciones. Y por eso, pintar es, según Gleo, un acto de participación política.


ESTILO, TÉCNICA, INSPIRACIÓN

Gleo utiliza pintura acrílica exterior, pinceles y rollos.

Primero hace un boceto. Después, hace una cuadrícula aproximada que puede verificar las proporciones y perspectivas del dibujo en la pared. Luego, lo más divertido para Gleo es jugar con texturas, manchas, colores. Ella afirma no pertenecer a un movimiento artístico.

Según Gleo, las fantásticas criaturas que invaden las estructuras de cemento, nos recuerdan que somos seres vivos, que somos "parte" de un "todo" que está fuera de las ciudades: la naturaleza, el universo... Se inspira en las culturas ancestrales y el arte primitivo de su continente. Se inspira en el mundo que lo rodea, sin límites.


MUJERES Y ARTE DE LA CALLE

Cuando hablamos de mujeres en el arte callejero, Gleo tiene una opinión clara. Según ella, hoy hay más y más mujeres en este campo y es importante no pretender ser una minoría o un modelo femenino para poder participar en ciertos proyectos. Lo que importa es el talento. Sin distinción de sexo. Y ya que la idea es mostrar que la pintura y el arte urbano no tienen sexo, según la artista, algunas mujeres deben dejar de usar sus atributos femeninos y enfocarse en lo que es importante: mejorar la calidad de su arte, como lo hacen los artistas masculinos de grafiti. ¡Está dicho!


SU PAPEL EN EL DESARROLLO DEL ARTE DE LA CALLE DE SU PAÍS

Gleo simplemente piensa que al mejorarse día a día, haciendo evolucionar y viajar su trabajo, puede contribuir a dar a conocer el arte urbano de su país. Además, hay que admitirlo, ¡Los frescos oníricos y ancestrales de Gleo casi nos harían olvidar. el cemento y la modernidad! La puesta en escena de sus extrañas criaturas que mezclan animalidad y humanidad nos invita a viajar en poesía y pensamientos, a cuestionarnos sobre nuestra relación con la naturaleza. Si el ojo del transeúnte está lleno de colores brillantes, estimulado, intrigado, para Gleo la apuesta está ganada.


Source : http://www.revistazipper.com/gleo-alma-del-arte-ancestral/ED

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