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  • Photo du rédacteurRDV LATINO

LA RECETTE POUR VENDRE DES SANDWICHES


Sandwiches de milanaise fait maison. Ce jour de vente, on s'en ai gardé deux pour nous, la faim nous a pris au dépourvu !


Après avoir délaissé mon 1er job en Argentine, je décide, avec mon copain, de vendre des sandwiches de Milanaise dans la rue. Pourquoi la Minalaise, dite « Milanesa » en espagnol ? Tout simplement car les Argentins en raffolent ! C’est simple, rapide et économique à faire. Je n’allais quand même pas leur préparer le classique parisien, au jambon beurre. Si j’ai traversé l’Atlantique c’est pour changer mes habitudes et m’adapter au pays et non imposer mes coutumes… Et puis, ça me couterait plus cher car le jambon et le fromage coûtent une blinde ici.


La logistique :

On vit à l’extérieur du centre ville, dans un quartier tranquille où les cabanes/maisons se fondent à la nature. La plage la plus proche est à 10 min à pieds, on a toutes sortes de commerces de proximité. Bref, on est bien Tintin !

Tous les 2 jours, on fait un saut au centre ville de Bariloche pour acheter 4 kg de milanaise de poulet. Ça nous dure deux jours. Et chaque jour, on se ravitaille en tomates et salade fraîches.


Une journée type :

8h, le réveil sonne. 8h15/ 8h30, l’un d’entre nous descend au lac acheter le pain à la boulangerie. Boulangerie triée sur le volet, c’est important de le préciser !

Sur la route, on marque un stop au supermarché ou chez le primeur pour acheter les tomates et la salade du jour.

9h30, retour à la maison. Celui qui est resté s’est déjà mis aux fourneaux pour commencer à cuire les premières escalopes de milanaise. 9h45, la pause d’impose. On prend le petit déjeuner tranquillement, dehors dans le jardin ou à l’intérieur, cool il n’y a pas le feu au lac…Nahuel Huapi !

10h15. On se remet aux sandwiches. Il faut couper le pain, le tartiner d’un soupçon de mayonnaise et y glisser : rondelles de tomate, feuille de salade et la fameuse, croustillante, et dorée « milanesa ». Le tout, que l’on enveloppe dans du papier film et qu’on stocke ensuite dans une boîte en plastique qui nous servira à les transporter jusqu’à nos clients ambulants.

12h, c’est parti pour la vente. On se répartit deux zones pour être plus efficaces. Chacun part avec 6 sandwiches dans sa boîte. À nous de les proposer aux passants, d’entrer dans les commerces (garagistes, papeterie, épicerie…) pour leur donner l’eau à la bouche : « Sandwiches de Milanesas saliendo del horno ! » (Sandwiches de milanaise tout juste sortis du four ! »


Ceux qu’on appelle nos clients de la chance : les chauffeurs de taxi et de bus. Il est courant que les 1ers s’arrêtent au bord de la route pour nous en acheter un ou deux. Pour ce qui est des pilotes de bus, eux, nous les achètent lorsqu’on s’approche d’eux durant leur pose à une station. Notre clientèle fétiche : les gars du kayak ! On leur fait un prix et en échange, ils nous prêtent un kayak ou canoé quand on le souhaite. Vive le troc pour ramer gratuitement sur le lac.

Notre bonus : Nous avons quelques habitués ! Certains nous envoient un whats'app le matin s'ils souhaitent réserver un sandwich pour le midi.On leur livre sur leur lieu de travail à condition qu'on rayonne dans cette zone ce jour-ci ahah. Ça a tout l'air d'une affaire qui roule !


En moyenne, la vente se fait en 30 min. Parfois en 20 min, parfois en 1h30, ça dépend de la météo et de l’actualité de Bariloche.

Le jour parfait ? Tous ! Mais les jours de grand soleil, les petits pains partent plus vite car on peut tout vendre à la plage sans avoir besoin de faire beaucoup de marche sachant qu’on vit à côté. On aborde quelques familles et couples et en 20 min tout est vendu. Job done ! Le reste de la journée est à nous, ne nous reste plus qu’à s’allonger et déjeuner face au grand bleu ; le beau, le grand, le fameux Nahuel Huapi…avant d’aller randonner quelque part.



A droite sur la photo. Ce sac plastique qui semble être un sac de poubelle est bien pratique pour protéger les sandwiches du soleil !



Après le travail, le repos ! Ehhhhhhh


L’heure des comptes :

Avec ce rythme, 5j par semaine, on arrive à payer nos courses quotidiennes et à couvrir les frais liés à la préparation des sandwiches. En travaillant ainsi, on a toutes nos après-midi et soirées de libre. Et nos matinées sont agréables ; on cuisine en musique sur de la cumbia, du Bob Marley ou autre ! Que demande le peuple ?!







CUISINER EN MUSIQUE :

A droite, astuce pour capter Youtube. Ici, puisque la connexion internet est faible, nous posons le téléphone sur la boîte à sandwich histoire de capter la "señal" un peu mieux en hauteur.









Ce qui pourrait être notre baseline

« Le sandwich qui vient à vous ! » Venir à la clientèle pour qu’elle n’ait pas à venir à nous, disons que c’est rendant service ce qu’on fait, non ?!!!

A gauche sur la photo, nous après avoir vendu tous les sandwiches. On a bien mérité un maté !



Que dit la loi ? Je vous vois venir avec cette question : « c’est légal la vente à la sauvage ? « Disons que c’est toléré. On ne va pas où il y a des Food truck par exemple, ni en plein centre ville. Le but de notre vente ambulante n’est pas de faire de la concurrence à ceux qui louent un local et paient des charges fixes ni d’en faire un commerce mais de gagner « le juste prix » pour subvenir à nos dépenses quotidiennes : tickets de bus, courses, quelques extras par ci par là. Vendre des « empanadas », « churros de dulce de leche », glaces, sandwiches est plutôt banal à Bariloche.


Une petite faim? Contactez-nous par Whats'app !


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